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Jean Baptiste Rault ayant démissionné, il faut procéder à une nouvelle élection.

Voilà les élus classés selon leur résultat.

Ludovic Carro est élu Maire avec 12 voix sur 15.

Election municipale de 1884

Gilbert Marjot arrive en tête avec 317 voix

arrivent ensuite :

François Laurent : 316 voix, Victor Urvoy : 315 voix, Pierre Dieulesaint 313 voix, Jean Baptiste Rault : 310 voix, Alexandre Dubos : 307 voix, Joseph Grosset : 307 voix, Ludovic Carro : 306 voix, Isidore Ruello : 303 voix, Mathurin Raulic : 301 voix, Guillaume Mercier : 292 voix, François Auffret : 276 voix, Julien Nais : 269 voix, Julien Gorvel : 266 voix (nouveau ), Félix Jarnet : 236 voix, Joseph Le Boulanger :232 voix

Ludovic Carro est à nouveau élu maire

1887 : l’affaire Ludovic Carro

Ludovic Carro va être accusé de concussion, de détournement  et de faux

Pour revoir les articles consacrés à cette affaire, cliquez sur les titres

1 : l’accusation 

2 : la défense 

3 : le Préfet tempère

4 : le sous-préfet insiste

5 : suspendu pour un mois

6 : 1887, nouvelle élection

7 : élection de 1892

8 : épilogue 

Pendant cette affaire, élection municipale de 1888

On retrouve à peu près les mêmes, mais pas dans le même ordre

Alexandre Dubos : 315 voix, Joseph Grosset : 313 voix, Gilbert Marjot : 312 voix, Ludovic Carro : 306 voix, Jean Baptiste Rault : 310 voix, Guillaume Mercier : 292 voix, François Lamandé : 308 voix (nouveau), Mathurin Raulic : 301 voix, Alexandre David : 302 voix (nouveau), Isidore Ruello : 303 voix

Tite Lucas : 300 voix (nouveau), Pierre Dieulesaint 313 voix, Félix Jarnet : 236 voix, François Laurent : 316 voix, François Auffret : 276 voix, Guillaume Rault : 242 voix (nouveau)

Des « papillons » obtiennent quelques voix : (nouveaux)

Julien Beurel (31 voix), Julien Rault (14 voix), Pierre Auffret (13 voix), Pierre Beurel (4 voix), Julien Collet (4 voix) et d’autres totalisent ensemble 17 voix

Julien Nais (il décède à 76 ans en 1892),  Joseph Le Boulanger (décédé en 1883 à 76 ans) et Victor Urvoy (qui va décéder en 1886 à 47ans) ne se représentent pas.

Nommé par le Préfet en 1867, Mathurin Rault envoie une lettre de démission en 1872, « il se dit incapable d’assurer ses fonctions, sa santé diminuant chaque jour… »

Il est pourtant réélu maire en 1876. (ou est-ce un homonyme ?)

Les élus sont  : Joseph Grosset, Mathurin Rault, Pierre Rault, Julien Nais, Nicolas Corlay, Joseph Le Boulanger, Jean Baptiste Laurent, Jean Baptiste Carro, Joseph Jouan, François Visdeloup, François Robert, Louis Rault, Mathurin Marjot, Charles Georgelin, Victor Urvoy, Félix Jarnet

Nouvelle élection en 1878

Quelques nouveaux : Gilbert Marjot, Guillaume Mercier, Alexandre Dubos, Mathurin Rebours, Pierre Dieulesaint, Isidore Ruello, François Auffret

C’est Mathurin Rebours (notaire) qui est élu. Il décède, tué à la chasse par son clerc le 26/5/1879 cliquez ici

Nouveaux élus en 1879

Isidore Ruello, Ludovic Carro, Mathurin Raulic

Jean Baptiste Rault est élu, il démissionne 6 mois plus tard : cliquez ici

Rappel : De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans (rééligibles) par les citoyens actifs de la commune : ce sont les hommes payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail. Les élus doivent payer un impôt au moins équivalent à 10 journées de travail

De 1799 à 1848, le maire est nommé par le Préfet pour les communes de moins de 5000 habitants. Il se charge de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile.

De 1848 à 1851, le maire est élu par le conseil municipal

De 1851 à 1871, il est à nouveau nommé par le Préfet (pour 5 ans)

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal, pour 6 ans

Emile Doré-Gaubichaye (notaire) quitte la commune. Il est remplacé par Mathurin Rault

Quelques changements dans le conseil municipal

Julien Beurel est l’adjoint au Maire (Pierre Beloeil est décédé le 3/12/1865)

Des nouveaux :

• Louis Rault
• Jean Baptiste Carro
• Pierre Beurel
• Pierre Le Helloco

Décédés

• Henri Grosset
• Mathurin Collet

Emile Doré Gaubichaye a succédé en 1860 à Gilbert Dubos  (ce dernier décède le 30/9/1862).

Il nomme Pierre Beloeil, premier adjoint en remplacement de Pierre Carro décédé le 27/6/1863.

Le Conseil municipal se réunit dans la salle de la mairie.

Sont présents :

• Mathurin Marjot
• Henri Grosset
• Pierre Beloeil
• Mathurin Collet
• François Robert
• Joseph Le Boulanger
• Louis Moisan
• Guillaume Mercier
• Emile Doré Gaubichaye

Absents :

• Charles Georgelin
• Julien Beurel
• Mathurin Rault
• Jean Grosset
• Julien Nais

Décédés :

• Gilbert Dubos
• Pierre Carro
• Julien Tardivel

La Préfecture demande au maire des renseignements sur les conseillers municipaux

Voilà ce que répond Louis Dubos le 22 juillet 1826.

Il dénombre 10 conseillers :

• Joseph Le Verger, laboureur, 78 ans, veuf, ayant eu 10 enfants, conseiller municipal depuis plus de 20 ans, possédant 72 F de fortune personnelle (imposé selon sa valeur)
• Louis Carro, laboureur, né en 1766 à Gausson, marié, 4 enfants, conseiller depuis 19 ans, 75 F de revenus
• Jacques Collet, laboureur, 67 ans, né à Plouguenast, marié, sans enfant, conseiller municipal depuis 10 ans, 20 F de revenus
• Jean Grosset, laboureur, 62 ans, veuf, 3 enfants, conseiller municipal depuis , 15 F de revenu, imposé entre sa belle-sœur et lui
• Jean Baptiste Raulic, laboureur, 48 ans, marié, 3 filles, conseiller municipal depuis le 16 juillet  1826, 46 F de revenus
• Mathurin Marjot, laboureur, ans, marié, 4 enfants, conseiller municipal depuis 8  ans, 162 F de revenus
• Julien Rault, laboureur, 44  ans, marié, 4 enfants, conseiller municipal depuis 12  ans, 147 F de revenus
• Louis Visdeloup, laboureur,  45 ans, veuf, 4 enfants, conseiller municipal depuis 5 ans, 74 F de revenus
• Jean Coeuret, laboureur, 70  ans, veuf, 1 fils, conseiller municipal depuis 10 ans, 67  F de revenus
• Jacques Gloux , meunier, 57 ans, né à Plouguenast, veuf, 3 enfants, conseiller municipal depuis 6 ans,  70F de revenus

Remarques :

1^ère colonne : Hormis Jean Baptiste Raulic (qui vient d’être nommé), personne ne semble connaître la date de sa nomination puisque Louis Dubos indique la durée de chaque mandat.

3^ème colonne : Tous sont laboureurs et l’ont toujours été (noté plus loin «il a toujours continué ») sauf Jacques Gloux qui est meunier.

4^ème colonne : On ne demande pas la date de naissance mais «l’époque» de la naissance.

Il n’y a aucune femme…

Nous Louis Dubos, maire de la commune de Gausson….

Certifions et rapportons qu’ayant vu l’arrêté de Monsieur le Préfet par lequel le sieur Georgelin, cultivateur de notre commune, est nommé pour remplir les fonctions d’Adjoint en remplacement su sieur Alain Rault, décédé.

Nous lui avons donné connaissance de ces nominations et l’ avons invité à se rendre ce jour au bureau municipal, que le dit sieur Georgelin ayant obtempéré à notre invitation et lecture faite de l’arrêté de Monsieur le Préfet, il nous a  déclaré accepter les fonctions que cet arrêté leur confère, et qu’en conséquence, il a prononcé  le serment suivant :

Je jure fidélité au roi Louis XVIII et obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume

En conséquence, nous avons dressé le présent procès-verbal pour constater l’installation du sieur Georgelin dans les fonctions d’adjoint de cette commune

Signent

Pierre Georgelin et Louis Dubos, maire

à noter : le tampon de la commune de Gausson orné d’une couronne et de 3 fleurs de lys

Ce jour 8 décembre 1821,

Nous, Louis Dubos, maire de la commune de Gausson

Vu l’arrêté de Monsieur le Préfet par lequel il  a nommé :

• Mathurin Marjot, cultivateur, en remplacement de Joseph Le Helloco, décédé
• Pierre Duval, horloger, en remplacement de Pierre Le Normand, décédé
• Jacques Gloux, meunier, en remplacement de Pierre Georgelin nommé adjoint

signent  : Louis Dubos, maire,        Jac Gloux     Mathurin Majo     Pierre Duval

Un petit récapitulatif des élections municipales à Gausson.

Certains sujets ont déjà été traités en 2014. Voici quelques compléments :

15 janvier 1808 :

Nous Joseph Raoult, maire de Gausson, arrondissement de Loudéac, département des Côtes du Nord, certifions et rapportons qu’ayant reçu l’ampliation originale de l’arrêté de Monsieur le Préfet en date du 20 décembre dernier, par lequel le sieur Jean Baptiste Catho, marchand, est nommé pour remplir la fonction de maire de cette commune et le sieur Alain Rault, cultivateur, pour remplir celle d’adjoint.

Nous leur avons donné connaissance de ces nominations et les avons invités à se rendre ce jour au bureau municipal, que les dits sieurs Jean Baptiste Catho et Alain Rault ayant obtempéré à notre invitation et lecture faite de l’arrêté précité de Monsieur le Préfet, ils nous ont déclaré accepter les fonctions que cet arrêté leur confère, et qu’en conséquence, ils ont individuellement prononcé en l’endroit le serment suivant :

Je jure obéissance aux constitutions de l’Empire et fidélité à l’Empereur

De quoi, nous avons dressé le présent procès-verbal pour constater l’installation des Sieurs Catho et Rault dans les fonctions de maire et d’adjoint de cette commune

Fait à Gausson au bureau municipal, le 15 janvier 1808

Signé

Joseph Raoult  ex-maire,  Catho maire Alain Rault

Jean-Baptiste Catho, marchand, ne restera maire que quelques mois. Il décède au Frêne le  28 septembre 1808. Il était natif d’Allineuc. Il avait épousé Jeanne Amette à Uzel le 21/11/1799.

Il sera remplacé par Louis Dubos.

Voir

Je jure fidélité au roi : cliquer ici

Les Dubos père et fils  : cliquer ici

La première bibliothèque a été initiée par Madame Reine Le Feuvre, conseillère municipale. Retraitée de la région parisienne, elle avait à cœur de mettre la culture à la disposition des Gaussonnais.

Aidée de Marie-Thérèse Robin, de Ghyslaine et Marie Pierre Pellan, elle multiplie les démarches pour obtenir de l’aide auprès des organismes du Département. (voir son planning à la fin de l’article)

La Bibliothèque des Côtes d’Armor prête 300 livres et les Gaussonnais, notamment Henri Jourdain et Mme Planckeel,  complètent le stock avec des dons d’environ 400 livres.

La bibliothèque peut donc ouvrir ses portes le 14 octobre 1989. Elle accueille les lecteurs dans la salle située au sous-sol de la salle de réunion du Conseil municipal.

Au décès de Mme Lefeuvre, c’est Marie  Robin qui se charge du fonctionnement.

En 2009, la bibliothèque vivotait, Delphine Blin décide de la relancer. Elle fait appel à de nouveau bénévoles :  Marylène Oréal, Michèle Harzo, Laëtitia Petit, Céline Clerbois, Hélène Flageul. Marie-Thérèse Planckeel, Anne Le Bellego, Gwenola Arsicault et Hélène Dupont les rejoindront un peu plus tard.

La bibliothèque change deux fois de local. On l’installe tout d’abord près de la salle d’accueil de la Mairie puis en lieu et place de l’ancienne salle de réunion du Conseil municipal.

La commune investit tous les ans 1000 euros pour l’achat de nouveaux livres. Le choix s’est donc étoffé : on y trouve notamment de nombreux albums, bandes dessinées, romans jeunesse, documentaires  pour les enfants de l'école qui sont accueillis chaque lundi matin.

Rappelons que l’accès à la bibliothèque est gratuit pour tous. Elle est ouverte le samedi matin de 10h à midi.

Faisant partie du Réseau de bibliothèques de la L.C.B.C, on peut y réserver un livre d' une autre commune.

La municipalité dépose une demande pour l’ouverture d’un bureau de facteur-receveur le 3/1/1902. En 1905, le conseil décide d’affecter 50 F (+ 150 F à la charge du service postal) à la location d’une maison située à droite de l’église. Auparavant, il n’y avait qu’une boîte aux lettres (au pignon de la maison ‘Beurel’). L’administration donne son accord le 30 avril 1906.

Le téléphone y est installé en 1922.

Le local loué étant devenu « inadapté et insalubre », la commune achète la maison de M. Chapeaublanc et consorts, le 28/12/1933 (section B. 24), en face de l’ancien local (42 000F + travaux = 60 000F).

L’électricité y est installée le 29 juillet 1934.

En 1968, la commune fait construire un bâtiment qui comprend Mairie et Poste. Le préposé s’y installe le 7 octobre. Il dispose d’un  logement de fonction à l’étage.

La Poste est fermée le 1/12/ 2002 (le service est  ensuite assuré par la secrétaire de mairie).

En  1927, l’Etat décide de créer une ligne électrique qui reliera  la commune d’Uzel à celle de Moncontour. On informe la mairie que cette ligne permettra  d’alimenter  la commune de Gausson.

Le Conseil municipal, en étudiant le projet, propose que la ligne s’écarte de la route actuelle et qu’elle passe par le Haut Quétel, en suivant la « vieille route »*. Il demande également le déplacement du transformateur, prévu sur la place du bourg, près de l’église, qui risque d’être dangereux du fait du passage de nombreuses personnes.

Le tracé par le Haut Quétel est accepté, pas le déplacement du transformateur car il n’y a aucun problème de sécurité, selon l’ingénieur.

Il faut savoir qu’à cette époque, on avait très peur de tout ce qui était électrique. Quand l'électricité a été installée chez ma grand-mère, au Haut Quétel, en 1955, elle n’osait pas toucher l’interrupteur. Elle craignait de tout faire sauter, de mettre le feu ou de s’électrocuter …. Elle préférait laisser la lampe allumée…

*La « vieille route » a été abandonnée en 1860. On a préféré contourner la colline. Elle était très dangereuse car elle comporte deux côtes à forte pente. De nos jours, elle n’est plus praticable, elle est envahie par les buissons de genêts et les ronces.  On la distingue sur la carte de Géoportail, c’est la ligne noire qui part du Haut quétel et qui rejoint la route actuelle avant le carabinier.