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La population continue à baisser. Gausson a perdu 86 habitants en 5 ans.

Le Bourg semble le plus touché puisqu’il ne compte plus que 188 habitants contre 285 en 1906. En fait, cette différence tient au fait que le recenseur a compté à part les maisons situées à l’entrée du bourg : la Cour, le Feutel, Marseille, la Croix rouge, la Chaussée.

Des maisons ont disparu : les chemins neufs, la Chênaie, la Tanière.

Deux nouveautés :

1°) le recensement des étrangers : il n’y en a aucun à Gausson

2 °) le recensement par âge

On dénombre :

Jusqu’à 1 an : 42

De 1 à 19 ans : 598

De 20 à 39 ans : 485

De 40 à 59 ans : 336

De plus de 60 ans : 189

Vous pouvez retrouver les détails de ce recensement sur le site des archives départementales

http://sallevirtuelle.cotesdarmor.fr/LN/lnx/plage.aspx?id=051733972103273

cliquer sur entrée - j'accepte ces conditions - G - Gausson

On trouve un peu plus de diversité dans les prénoms féminins : on en compte 92 différents contre 58 pour les prénoms masculins.

Il faut toutefois noter que plusieurs sont associés au prénom Marie, aussi populaire que Jean pour les prénoms composés.

Certains pourraient revenir au goût du jour : Philomène, Léocadie, Florestine, Césarine, Azéline…

Quant à Euphroisine, il a plusieurs variantes. On trouve dans les registres : Euphroisine, Euphroisie, Euphrosine, Euphrasie, Euphrasine, Phraisine : un prénom très populaire au 19ème siècle.

Le prénom Pierre semble le plus courant mais il est en fait dépassé par celui de Jean qui est souvent associé à d’autres prénoms comme Baptiste, Marie, François, Louis.

Le choix des prénoms a peu évolué pendant des siècles puisque la coutume voulait qu’on donne aux premiers-nés (qu’on jugeait viables) le prénom du père au garçon, de la mère à la fille. Pour les suivants, on donnait bien souvent le prénom du parrain ou de la marraine.

Quelques prénoms « nouveaux » commencent à apparaître vers 1880/1900 : Jules, Arsène, Armand, Amédée, Léon, Emile, Francis (qui remplace François) …. qu’on ne voyait pas dans les registres des 17 et 18 èmes siècles.

Sur les 1736 habitants de la commune :
1421 déclarent être nés à Gausson, soit 82 %,
315 sont nés hors de la commune.

Parmi ces 315 habitants nés hors commune, 221 sont nés dans une commune limitrophe ou proche (soit 69%)

114 sont nés à Plouguenast
50 à Ploeuc
12 à La Motte
12 à Saint Hervé
11 à Langast
8 à Uzel
5 à Plémy
5 à Grâce-Uzel
4 à L’Hermitage Lorge

69 habitants sont nés dans une autre commune du département (Plaine Haute, Plessala, Moncontour, Quintin..…

et 25, hors département ( Kergrist, région parisienne, Mayenne…)

Ceux qui sont nés hors commune sont tout d’abord l’époux ou l’épouse d’un ou une Gaussonnais(e). On trouve aussi les instituteurs, les religieux, le notaire, quelques domestiques et des artisans (débitant, couvreur, sabotier, tailleur..)

Enfin, sur les 600 000 habitants du département, 1793 se déclarent nés à Gausson, dont les 1421 qui habitent toujours la commune.

372 l’ont donc quittée. Ils sont restés dans les communes proches (mariage) comme le montre cette carte constituée par le Centre Généalogique des Côtes d’Armor

Gausson est en vert.

A ces 898 personnes, il faut bien sûr ajouter les enfants, notés « pâtres » quand ils sont placés dans une famille (dès l’âge de 7, 8 ans.) et toutes les épouses, exerçant le métier de « ménagère » … sauf quand elles exercent un métier plus spécifique comme couturière, repasseuse, cuisinière … elles participent pourtant activement aux travaux de la ferme. Les femmes de commerçants échappent à ce terme de « ménagère » : elles sont notées « commerçante, débitante »…

La profession de « ménagère » est apparue vers 1800. Auparavant, les femmes étaient toutes notées « filandières ».

Quelques professions originales :

• chiffonnier : il ramassait les peaux de lapins dans les fermes
• hongreur : il castrait les chevaux
• maquignon = marchand de chevaux
• crûblier : il semble que ce soit un fabriquant de tonneaux

et exceptionnel à cette époque, on voit :

• un conducteur d’automobile : Eugène Carro, oncle de Suzanne Collet du Champ Gicquel
• un jockey : Pierre Guigot de la Riandière. Son père est marchand de chevaux

En 1906, on recense 217 patronymes à Gausson.

Les noms les plus portés, cette année-là, sont : Rault (117), Mauvieux (71), Thomas (53), Raulic (45), Moisan (40), Lucas (39), Robert (39), Lamandé (37), Carro (35), et Le Normand (34)

Les « Rault » sont toujours largement en tête…

La plupart de ces familles sont présentes à Gausson depuis le 17ème siècle, au moins (le premier registre de naissance date de 1618). voir article précédent

La permanence de ces patronymes tient au fait que jusque la fin du 19ème siècle, on se déplaçait peu. On se mariait entre voisins, parfois entre cousins. Cela permettait de conserver un patrimoine foncier.

Les patronymes qui ne comptent qu’un ou deux éléments sont « des pièces rapportées » : notaire, instituteur, prêtre, artisans de passage, journaliers…

D’autres viennent des communes voisines : les « Allo » de Ploeuc, les « Hugues » de Plouguenast …Ils s’installent à Gausson après leur mariage avec un ou une Gaussonnaise.

1ère colonne : patronyme

2ème colonne : nombre d’habitants qui le porte

3ème colonne : patronyme déjà présent avant la Révolution

Le recensement a été relevé par Bernadette Gautier du Centre généalogique des Côtes d'Armor.

Voilà le résultat de l'étude des âges pour 1906.

Le nombre d'hommes est de 0,7% supérieur à celui des femmes.

La moyenne d'âge est de 31,37 ans pour les femmes , 30,13 ans pour les hommes.

La mortalité enfantine est très importante : sur les 42 décès, 18 enfants ont moins de 2 ans.

Le manque d'hygiène et de soins entraîne une forte mortalité dans la première année. On dénombre 5 enfants morts-nés cette année-là.

1816 habitants en 1901, 1736 en 1906.

L’émigration des Gaussonnais commence à s’amplifier.

On voit 2 nouveaux hameaux (plutôt des maisons) : les Chemins neufs près du Vaugarnier et La Chênaie près du Vaucorbin