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Découvrez le livre qui relate l'histoire de la commune de Gausson (22).

Ecole de filles de la Cour : vente de terrains pour acheter la maison de l'abbé Moisan

Publié le 1 Mars 2019 par Michèle Harzo

Ecole de filles de la Cour : vente de terrains pour acheter la maison de l'abbé Moisan
Ecole de filles de la Cour : vente de terrains pour acheter la maison de l'abbé Moisan

Pour acheter la maison de l’abbé Moisan qui servira de maison d’écoles de filles, la commune doit vendre des terrains.

Transcription

  • Vu en date du 24 août 1845, la délibération par laquelle le conseil municipal de Gausson demande l’autorisation d’aliéner diverses parcelles de terrains vagues
  •  vu le plan visuel des dits terrains
  • Vu, sans opposition ni réclamation aucune, l’enquête de commodo et  incommodo dressée par le juge de paix
  • Vu ….
  • Vu le budget de la commune pour le présent exercice, considérant qu’il est de l’intérêt pour la commune de livrer au commerce, pour être rendus à l’agriculture, les terrains vagues qu’elle possède, qu’elle a besoin d’user de toutes ses ressources pour satisfaire aux frais que nécessitent l’achèvement et l’appropriation de la maison que M. Moisan, prêtre, donne à cette commune en vue d’un établissement de sœurs
  • Est d’avis que la commune de Gausson est autorisée à vendre aux enchères publiques, les onze parcelles décrites au procès-verbal d’expertise susvisée,  le produit de la vente sera employé à couvrir les frais d’appropriation de la maison léguée par M. Moisan à la commune

Pour le Sous-Préfet en congé, signé Bigrel

 

L’installation des Sœurs n’est acceptée qu’en 1847.

En 1848, ce sont de 50 parcelles qui sont mises en vente pour payer la construction de la tour de l’église, l’achat de la maison d’école et celui d’une cloche.

Ecole de filles de la Cour : vente de terrains pour acheter la maison de l'abbé Moisan

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L'école de filles de la Cour / problème : les Sœurs accueillent des garçons !

Publié le 15 Février 2019 par Michèle Harzo

L'école de filles de la Cour / problème : les Sœurs accueillent des garçons !

Lettre du Garde des Sceaux au Préfet des Côtes du Nord

 

Monsieur le Préfet, vous m’avez rappelé  par votre lettre du 15 de ce mois, l ‘affaire relative à la donation d’une maison faite par Mr l’Abbé Moisan à la commune de Gausson, pour la fondation d’un établissement de sœurs qui seront tenues d’instruire la jeunesse et soigner les malades pauvres, et vous m’exprimez le désir qu’il soit statué sur cette affaire le plus promptement possible.

J’ai dû suivant la jurisprudence prendre l’avis de M. le Ministre de l’Instruction Publique sur la demande en reconnaissance légale des sœurs du Saint Esprit chargées de la direction de l’établissement enseignant de Gausson. Mon collègue m’a répondu que d’après les renseignements qui lui ont été transmis, ces religieuses s’écartent sur plusieurs points des prescriptions de leurs statuts et refusent notamment d’obtempérer aux justes observations de l’autorité locale en persistant à admettre indistinctement dans leur école les enfants des deux sexes, qu’il pensait dès lors qu’il n’y a pas lieu de donner suite à la demande en autorisation qu’elles ont formée.

J’ai cru devoir adopter l’opinion de mon collègue, à cet égard mais aux termes de l’acte de donation du 15 février 1845, M. l’Abbé Moisan, ayant laissé la commune de Gausson libre de faire choix d’un autre institut puisqu’il n’a désigné aucun ordre, j’ai renvoyé, le 15 mai, toutes les pièces concernant cette délibération à M. le Ministre de l’Intérieur à qui il appartient de faire statuer sur cette partie de l’affaire.

J’ai informé M. l’Evêque de Saint Brieuc, des motifs qui ne permettent pas d’autoriser l’établissement de Gausson, en le priant de les faire connaître à la congrégation des sœurs du Saint Esprit.

Recevez Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le Garde des Sceaux

Ministre de la Justice et des Cultes

Par autorisation

Le Conseiller d’Etat

Directeur de l’administration des Cultes

 

L'école de filles de la Cour / problème : les Sœurs accueillent des garçons !
L'école de filles de la Cour / problème : les Sœurs accueillent des garçons !
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Ecole des filles de la Cour : donation de Louis Moisan

Publié le 8 Février 2019 par Michèle Harzo

Ecole des filles de la Cour : donation de Louis Moisan

Dans sa lettre, le Préfet note au sujet de la donation de la maison de l'école des filles, par l'Abbé Moisan à la commune de Gausson

Veuillez me permettre, Monseigneur, de vous signaler une autre inexactitude dans l’exposé qu’on vous a fait. On vous a dit que la maison des sœurs était un don de la générosité et n’avait rien coûté à la commune, voilà la vérité à cet égard.

Lorsque M. Moisan, actuellement curé de Plouguenast, entreprit la construction de l’édifice, il fit appel à la générosité des habitants qui lui donnèrent le bois et firent gratuitement le transport de tous les matériaux. Puis quand la maison fut achevée, le constructeur en fit don à la commune….. moyennant une somme de 3200 francs qui lui fut réellement versée ainsi que l’atteste l’attestation des budgets de la commune de 1850. J’ajoute que le logement était loin d’être approprié et qu’il a fallu y employer depuis des sommes assez importantes. Ce n’est donc pas un don, sans vouloir dénier à Monsieur Moisan le mérite de son ouvrage.

 

Voilà donc la transcription de la donation de Louis Moisan

L’an mille huit cent quarante-sept, le dix décembre

Par-devant Louis-Yves Marie Viet, notaire, à la résidence de Gausson, canton de Plouguenast ,  arrondissement de Loudéac, département des Côtes du Nord, assisté et en présence de M Henry Grosset, propriétaire-cultivateur demeurant à la Cour, près du bourg en la commune de Gausson et François Le Helloco, marchand-épicier, demeurant au bourg de Gausson, les deux témoins instrumentaires avec lui soussignés

Est comparu

M Louis Moisan, prêtre-curé de la paroisse de Plouguenast, demeurant au lieu de l’Hoté neuf en la dite commune de Plouguenast

Lequel et par cette présente, fait donation entre vifs et irrévocable

A la commune de Gausson

1°) d’une maison neuve, double, laquelle se compose d’une vaste cour, de quatre appartements au rez-de-chaussée, de cinq chambres, avec grenier sur le tout, d’une cour carrée, d’une écurie, de lieux d’aisances

2)° d’une pièce de terre dans laquelle se trouve les bâtiments ci-dessus, contenant environ quarante ares et dont une partie est plantée en jardin et l’autre en verger. Les immeubles ci-dessus sont situés aux dépendances du bourg de Gausson et sont estimés valoir en capital la somme de huit mille cinq cents francs  ……………………..8500 Fr

3°) de tous les meubles et effets mobiliers se trouvant dans le bâtiment ci-dessus, lesquels sont estimés valoir la somme de seize cent six francs suivant état estimatif et descriptif dressé sur une feuille de timbre de trente-cinq centimes, lequel a été signé par le donateur en présence du dit notaire et témoins soussignés ……………….1606 Fr

  • La pièce de terre dans laquelle se trouvent la maison ci-dessus et ses dépendances provient à M Louis Moisan donateur, d’acquisition faite de M et Mme Robichot de Trévé.
  • Dans la présente donation se trouve encore compris un petit terrain dans lequel se trouvent bâtis l’écurie et les lieux d’aisance et provenant encore au donateur d’acquisition faite de Mme veuve Mathurin Beurel de la Motte .
  • Cela au surplus que les immeubles ci-dessus désignés se contiennent avec leurs universelles appartements et dépendances*, sans réservation, pour ladite commune de Gausson, jouir et disposer en pleine et entière propriété à partir de ce jour des dits biens meubles et immeubles
  • La présente donation est faite à la charge de la commune

        1°) de compter et faire avoir au donateur le plus tôt possible, après l’approbation des présentes, une somme de trois mille deux cents francs

       2°) de payer les frais et honoraires des présentes et tous autres auxquels elles pourront donner ouvertures

       3°) de mettre et de placer dans la dite maison des sœurs approuvées pour l’instruction des jeunes filles et pour soigner et visiter en même temps les malades pauvres

       4°) Mr le Maire de Gausson devra faire remplir les formalités voulues par la loi pour valider la présente donation

Dont acte

Fait et passé après lecture, à Gausson, en l’étude et au rapport de Viet, sous le seing de M. Moisan, donateur, du notaire et des dits Grosset et Le Helloco, témoins instrumentaires ci-dessus désignés

Cet acte a été écrit, lu et signé en présence des dits témoins

Ainsi signé sur la minute

*désigne le bien et tout ce qui s'y rattache

Ecole des filles de la Cour : donation de Louis Moisan
Ecole des filles de la Cour : donation de Louis Moisan
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L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 3

Publié le 1 Février 2019 par Michèle Harzo

Réponse du Préfet à l'Evêque

Réponse du Préfet à l'Evêque

Monsieur l’Évêque

 

Vous excuserez le retard que j’ai mis à répondre à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, sous la date du 20 de ce mois.

Je devais tout d’abord me rendre compte de la condition faite aux sœurs de Gausson par les modifications projetées à la maison d’école et m’assurer qu’aucun sentiment de malveillance n’avait inspiré le conseil municipal. Je puis aujourd’hui vous dire, Monseigneur, qu’on a bien mal interprété les résolutions de l’administration locale, qu’on ne vous a pas exactement renseigné sur l’état des choses. Il n’est jamais entré dans les idées du Maire de tracasser les religieuses et le conseil municipal en adoptant la mesure critiquée, a obéi à des nécessités budgétaires. Je connais parfaitement la commune de Gausson. J’oserais affirmer, Monseigneur, qu’il n’en est pas une,  dans votre diocèse dont la population soit plus sincèrement religieuse et il n’est pas admissible que douze des principaux habitants composant le conseil, se soient entendus pour adopter une mesure vexatoire à l’égard des sœurs qu’ils estiment et qu’ils respectent. Cela ne peut pas être, permettez-moi Monseigneur, d’ajouter avec ma franchise bretonne, cela n’est pas. Le conseil municipal a décidé que la classe serait placée dans la maison d’école elle-même, parce qu’il lui a été démontré qu’il ne pouvait pas faire autrement et en outre parce qu’il lui a paru que cette appropriation laisserait aux sœurs un logement convenable.

La commune de Gausson n’a ni argent, ni ressources. Elle ne fait face à ses dépenses obligatoires qu’à l’aide de centimes additionnels et elle a le regret de voir les enfants fréquentés l’école des frères entassés dans une classe qui manque d’espace, d’air et de lumière.

 Aucune amélioration n’est possible, alors lorsque le conseil municipal fut appelé à délibérer sur le legs Roullé, dut-il se borner à accepter tout, tout en déclarant ne pouvoir rien ajouter à la somme léguée. Il fallait donc construire une classe avec les 900 francs auxquels le legs se trouvait réduit après prélèvement des frais. Cela était matériellement impossible car les devis les plus restreints n’évaluaient pas la dépense à moins de 2500 francs. C’est alors que le conseil municipal s’arrêtant à une autre combinaison, adopta le projet d’annexer une partie du logement à la classe et vota les fonds nécessaires à cette appropriation.

En examinant la délibération qui me fut transmise, je craignis que les sœurs n’éprouvent une gêne par suite de la nouvelle distribution. Je priai Monsieur le Maire de me donner des explications à cet égard. Il se rendit à mon invitation, je vous avoue, Monseigneur, qu’après l’entrevue, je n’hésitai pas à proposer la délibération à l’approbation de Monsieur le Préfet.

Voici en effet la composition de l’habitation des sœurs :

  • au rez-de-chaussée, une belle cuisine, un salon de 5m25 sur 4 m, à la suite de la cuisine et y communicant, un cellier de 12m sur 5, un caveau sous l’escalier
  • à l’étage, 4 grandes chambres et un cabinet
  • grenier
  • dans la cour, hangar, écurie et buanderie

Vous excuserez ces détails, Monseigneur. J’ai cru devoir vous les donner afin que vous puissiez apprécier par vous-même l’étendue de ce logement qu’on vous a présenté comme trop exigu. Je connais beaucoup de recteurs qui ne sont pas aussi confortablement logés et qui ne se plaignent pas.

Dans ma conviction, Monseigneur, les plaintes des sœurs ne sont pas fondées. J’ose me porter garant des bonnes intentions de l’administration locale et affirmer qu’elle n’a obéi à aucun sentiment de malveillance à leur égard. On ne vous a pas présenté les choses sous leur véritable jour. Si c’est le recteur de Gausson qui vous a fait le rapport de cette affaire, je n’y reconnais plus son esprit de droiture et de loyauté habituel. Veuillez me permettre, Monseigneur, de vous signaler une autre inexactitude dans l’exposé qu’on vous a fait. On vous a dit que la maison des sœurs était un don de la générosité et n’avait rien coûté à la commune, voilà la vérité à cet égard.

Lorsque M. Moisan, actuellement curé de Plouguenast, entreprit la construction de l’édifice, il fit appel à la générosité des habitants qui lui donnèrent le bois et firent gratuitement le transport de tous les matériaux. Puis quand la maison fut achevée, le constructeur en fit don à la commune….. moyennant une somme de 3200 francs qui lui fut réellement versée ainsi que l’atteste l’attestation des budgets de la commune de 1850. J’ajoute que le logement était loin d’être approprié et qu’il a fallu y employer depuis des sommes assez importantes. Ce n’est donc pas un don, sans vouloir dénier à Monsieur Moisan le mérite de son ouvrage.

Croyez bien, Monseigneur, que je sais apprécier les services que rendent les sœurs et que, loin d’encourager des tracasseries à leur égard, je me ferai toujours un devoir de les soutenir contre d’injustes attaques. Mais je ne puis le dissimuler, il arrive quelquefois, que ces bonnes religieuses étrangères aux affaires, se méprennent sur les actes des administrateurs et les accusent sans raison. Je ne voudrais ne faire aucune allusion, ni me plaindre de Mme la Supérieure de Gausson. Je dois dire cependant qu’elle excite la population et semble préparer une nouvelle émeute.

Voici ce que m’écrit Monsieur le Maire :

Les sœurs emploient tous les moyens et font tous leurs efforts pour soulever les habitants contre l’administration municipale. Elles font circuler le bruit qu’on veut défaire leur maison, que si on ne bâtit pas une classe, elles vont partir et qu’elles ne seront pas remplacées. Vous comprenez que tous ces bruits tendent à soulever les habitants et à les indisposer contre l’autorité.

Telle est la situation. J’engage le Maire à beaucoup de modération et de condescendance à l’égard des sœurs. Je désire bien sincèrement que le calme se fasse et il se fera, c’est ma conviction, si les sœurs n’obéissaient pas à des insinuations étrangères.

Veuillez être persuadé, Monseigneur, que dans cette circonstance comme dans tout autre, je serai heureux de seconder vos pieux efforts pour le bien et daignez agréer l’assurance de mes sentiments les plus respectueux

Pour le Préfet, signe : le sous-Préfet   Viet

L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 3
L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 3
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L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 2

Publié le 24 Janvier 2019 par Michèle Harzo

L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 2

transcription de la lettre du sous-préfet de Loudéac

 

Loudéac le 3 avril 1865

 

J’ai le malheur de ne jamais me trouver dans de bons termes avec l’évêché. Malgré toute la réserve que je porte dans l’instruction des affaires intéressant le clergé et les congrégations religieuses, on m’impute invariablement des sentiments d’hostilité qui, je puis vous l’affirmer, n’ont jamais dirigé ma conduite. Ma réputation n’est pas meilleure avec Monseigneur David, qu’elle ne l’était auprès de ses prédécesseurs. C’est une situation que je dois me résigner à subir. Voici une affaire insignifiante en elle-même mais qui, par suite de petites intrigues, a excité la susceptibilité du prélat est arrivée à de grandes proportions. J’ai écrit à Monseigneur que je vous soumettrais ma conduite afin que vous l’approuviez ou la blâmiez. J’ai dit en outre que je vous enverrais notre correspondance et vous la trouverez ci-incluse.

La classe des filles de Gausson est trop petite. Le besoin de l’agrandir se faisait sentir, lorsqu’une fille Roullé disposa, par acte testamentaire d’une somme de 1000 francs pour cette destination. Le conseil municipal manifesta son désir d’accepter mais en déclarant qu’il lui était impossible de rien ajouter à la somme léguée. L’acceptation a été autorisée.

Bâtir une classe avec 1000 francs était chose absolument impossible. Il fallait aviser une autre combinaison. Le conseil municipal crut concilier les intentions de la légataire avec les besoins sentis en ajoutant une des pièces de la maison habitée par les sœurs à la classe actuelle. Une délibération dans ce sens fut prise, je pourrais dire à l’unanimité, puisqu’il n’y eut qu’une seule voix dissidente. La délibération me fut adressée mais avant de vous la transmettre, je voulais conférer avec le Maire et m’assurer que l’aménagement voté laissait aux sœurs une habitation convenable. Le Maire se rendit à mon invitation. Il m’expliqua, le plan des lieux à la main, que la pièce à amener à la classe ne servait présentement aux sœurs que d’appartement de décharge et qu’après l’annexion, il leur resterait encore :

  • Une cave au sous-sol
  • Au rez-de-chaussée, une cuisine, un salon et un caveau
  • Quatre chambres et un cabinet à l’étage
  • Un vaste grenier sur le tout
  • Dans la cour, écurie, hangar et buanderie

Il me parut qu’un logement dans ces proportions et avec de telles dépendances était bien suffisant pour deux sœurs. Je vous transmets la délibération, sans observation. Les pièces étaient à votre examen, lorsque je reçus la visite de la supérieure. Elle prétendait que l’exécution de la mesure projetée allait considérablement réduire son logement, qu’il conviendrait mieux de bâtir, en dehors de l’habitation et que si les 1000 francs ne suffisaient pas, elle ajouterait 500 francs dont elle pouvait disposer. Je lui expliquais que son projet était irréalisable. J’ajoutais que vous suiviez le dossier et que si elle avait quelqu’objection ou proposition à faire, il fallait se hâter de vous les soumettre. Elle me quitta en me disant qu’elle allait vous les faire porter par ses supérieurs. J’ai lieu de penser qu’on ne vous a fait aucune communication. Dans le cas contraire, vous avez décidé, avec parfaite raison, qu’il n’y avait pas à tenir compte des objections et vous avez approuvé.

Tout paraissait donc terminé, lorsque Monseigneur, a cru devoir intervenir. Vous lirez les lettres que nous avons échangées. Je crois m’être maintenu dans les limites u respect que je dois au prélat. Je persiste à dire que le conseil municipal a fait la seule chose qu’il peut raisonnablement faire.

Les devis les plus modestes n’évaluent pas à moins de 2500 francs la dépense à faire pour construire une classe et certes le chiffre est loin d’être exagéré. Ce n’était donc pas avec 1000, ni même 1500 francs qu’il eût été possible d’entreprendre la construction et d’ailleurs pourquoi charger la commune de l’entretien d’un nouveau bâtiment alors que ceux qui existent déjà  suffisent. Remettre la somme aux sœurs en leur laissant construire à leur guise n’était pas possible. Il y a lieu de s’étonner qu’elles aient élevé cette prétention et que l’Evêque l’ait sérieusement soutenue.

D’un autre côté, c’est aller contre l’évidence que de prétendre que l’habitation laissée aux sœurs est insuffisante. Il n’y a pas à discuter contre un fait. On peut dire que le logement serait plutôt trop grand que trop petit pour deux sœurs qui l’habitent. Ce qu’il y aurait de positif, c’est qu’elle ne saurait que faire de leur habitation si la classe était transportée dans une maison séparée. Quand on examine la chose sans prévention, on est amené à reconnaître que l’administration municipale devait prendre le parti auquel elle s’est attelée. Jamais le maire n’a agi par caprice ni dans l’intention de tracasser les sœurs. M. Doré Gaubichaye n’est certainement pas hostile au clergé, c’est un homme droit, d’une parfaite loyauté.

Il serait possible, Monsieur le Préfet, que l’Evêque vous entretienne de l’affaire, ne vous exposant pas les faits comme je vous les expose. Je n’ai aucun intérêt à dissimuler la vérité et vous pouvez tenir pour certain que la situation est bien telle que je vous l’ai dite. L’Evêque pourra voir qu’il a été trompé, si vous envoyez quelqu’un sur les lieux. Je suis bien éloigné de redouter une vérification. Les sœurs se sentent appuyées par le prélat, s’agitent beaucoup et troublent la tranquillité de la commune. Je ne serais pas surpris que des pétitions vous soient adressées contre le projet adopté par le conseil municipal.

L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 2
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L'école des filles de la Cour - conflit Evêque/Municipalité en 1865 - page 1

Publié le 19 Janvier 2019 par Michèle Harzo

lettre de l'Evêque au Préfet le 25 mars 1865

lettre de l'Evêque au Préfet le 25 mars 1865

En 1845, l'abbé Louis Moisan décide de faire construire une école pour accueillir les  fillettes de Gausson. Il fait appel à la générosité des habitants qui lui apportent des arbres ou de l'argent. En 1847, il choisit de léguer cette maison à la commune.... un don pas tout à fait gratuit, on le verra plus tard dans la lettre du Préfet...

 

En 1865, la classe est trop petite pour accueillir les 57 filles.

Que faire ? Construire un nouveau bâtiment comme le propose les Sœurs ? La municipalité n'en a pas les moyens, elle choisit d'aménager en classe une des pièces de la maison des Sœurs, le cellier ... Elles vont se plaindre à l'Evêque.

 

transcription d'une des lettres de Monseigneur David, Évêque de Saint-Brieuc au Préfet

 

Pédernec le 20 mars 1865

Monsieur le Sous-Préfet

 

Permettez-moi de recommander à votre bienveillance la situation des filles du Saint Esprit de Gausson. Il est bien difficile de comprendre les petites tracasseries qu’on suscite à ces bonnes filles qui ont pour elles tous les habitants, moins une très faible minorité.

L’insuffisance de leur classe et l’exiguïté de leur maison avait toujours paru hors de discussion. Un  don de 1000 Francs avait été fait pour l’agrandir. La supérieure y joignait 500 francs. Tout cela rendait la charge de la commune si insignifiante qu’aujourd’hui encore, les sœurs elles-mêmes, se chargeraient  de faire une classe maternelle si on leur remettait les mille francs. Cette maison, don de la générosité, n’a rien coûté à la commune.

Et quel projet a été adopté par le Maire ? Celui d’agrandir la classe, non en ajoutant une pièce nouvelle, mais en prenant sur le cellier au rez-de-chaussée. C’est le moyen de mécontenter les bonnes sœurs, déjà trop à l’étroit, sans profit pour personne.

Il y a quelques temps, le changement de la Supérieure actuelle fut prononcé par la Supérieure général. Il y eut une émotion considérable dans la commune et devant cette petite émeute, il fallut la renvoyer à Gausson.

Si aujourd’hui encore elle partait, le même mécontentement éclaterait. Car cette bonne fille a une grande charité pour les pauvres et les malades. Je me demande comment M. le Maire, qui est un homme honorable peut se plaire à taquiner ces excellentes religieuses pour une bagatelle aussi insignifiante au point de vue communal. Je sais bien qu’il y a une délibération où, à l’unanimité moins une voix, le conseil municipal a décidé la réparation dans le sens de M. le Maire. Peut-être celui-ci ne consentirait-il pas à faire le récit exact de ce vote, et la délibération qui l’a précédé.

Signé

Monseigneur David, évêque de Saint-Brieuc

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La première école de filles en 1733

Publié le 12 Janvier 2019 par Michèle Harzo

La première école de filles en 1733

Transcription du dossier 

A Monseigneur l’illustrissime et Révérendissime Evesque et Seigneur de Saint Brieuc, Missire Louis François de Vivet de Monclus, conseiller du Roy en tous conseils

 

Supplie humblement,  Noble et discret Messire Toussaint Ysaac de Boisboissel, recteur de Ploeuc

 

-exposant que par testament du  20 septembre de l’an mille six cent soixante-sept, il aurait été donné et légué à jamais en l’avenir par honorables filles Janne Boilevin et Janne Grosset une maison, cour et jardin et petit enclos situés dans le Bourg de la trêve de Gausson à la charge de dire une messe par semaine aussi à jamais et à l’avenir par le prochain prêtre de leur famille,  en cas qu’il s’en trouva , sinon par un autre prêtre.  Pour l’honoraire de laquelle messe, les dits prêtres jouiront successivement chacun en leur temps de la dite maison en bon père de famille.  Ainsi qu’il en est dit dans le testament, que ne trouvant aucun prêtre de la lignée des dites fondatrices, ni aucun prêtre qui veuille posséder la dite maison à la charge de dire une messe par semaine, la dite maison a été estimée à  12 livres par chacun, outre l’entretien nécessaire et les réparations que les fermiers seraient chargés de faire sans qu’on ait cru pouvoir l’estimer, ni qu’on n’ait pu pouvoir l’affermer davantage, laquelle dite somme doit être employée chaque année  à dire des messes aux intentions des dites fondatrices suivant le dit testament.

- expose de plus que votre dit suppliant que Mademoiselle  Dessalles Trézel est dans le dessein de trouver la somme de cent livres de rente annuelle sur bons et valables hypothèques pour fonder une école charitable par des jeunes filles de la trêve de Gausson, pour le soulagement de pauvres malades de la dite trêve, s’il plaisait à votre Grandeur de changer la disposition du dit testament et d’accorder aux maîtresses d’école  qui veulent s’y établir,  sous votre bon bon plaisir de changer la disposition  de jouissance de la dite maison qui est l’unique commodité pour cet effet qui a été trouvée dans le dit bourg de la trêve de Gausson, ce qui serait très avantageux au bien public et à l’instruction de la grande paroisse . Surtout que cette trêve est fort peuplée, et les enfants peuvent s’y rendre en grand nombre pour assister aux instructions qui s’y feraient, qu’enfin les héritiers des fondatrices agréent de tout leur bien le changement  qui est même conforme aux déclarations du Roy concernant l’établissement de petites écoles  et spécialement, celles du 3 décembre 1698 enregistrées au Parlement le 20ème du même mois, qui portent en termes formels que dans les lieux où il n’y a pas de fonds pour les petites écoles, il pourra être imposé sur tous les habitants la somme de 150 livres pour les maîtresses d’école  et 100 livres pour que les lettres  nécessaires soient envoyées sans frais sur l’avis que les Archevêques, Évêques et Commissaires  dans les provinces en donneront au Roy. Ce qui engage votre suppliant à requérir très humblement comme il le fait pour le bien et l’avantage du peuple de Dieu

Qu’il vous plaise Monseigneur

Voir ici attaché, la copie du dit testament en date du 20 septembre 1667 et l’acte de consentement des héritiers des dites fondatrices en date du 24 mai présente année 1732

Le tout considéré eut égard aux raisons, desseins et aux vœux publics, pour cet établissement dont votre suppliant à l’honneur de vous assurer, usant de votre autorité épiscopale en considération de la fondation qu’est prête de faire Mademoiselle Dessalles Trézel, donner et accorder aux honorables filles Marie Grosset et Henriette Rault, filles dévotes, que nous avons fait inscrire tant aux Dames Ursulines qu’aux Dames de la Croix pour cet emploi dans la  dite maison appelée communément « le petit couvent » située dans le dit bourg de Gausson pour en disposer  comme l’auraient fait les chapelains à jamais et à l’avenir, pour elles et celles qui leur seront adjointes , nommées par votre Grandeur, pour faire l’école, conformément à ladite fondation, aux jeunes filles de la dite trêve de Gausson, leur apprendre à lire, à écrire le catéchisme, à coudre et à faire des bas, de garder les règlements qui leur seront donnés par votre Grandeur, de soulager et de visiter les pauvres malades  suivant leur pouvoir, d’entretenir la dite maison de tout ce qui lui sera nécessaire et d’y faire toutes les réparations requises aussi à jamais et à l’avenir et de plus, de payer par chacune, la somme de 12  livres au prêtre qui sera pourvu de la fondation des dites Boilevin et Grosset pour dire des messes suivant leurs intentions marquées dans le dit testament

Et vous ferez bien

Lettre signée par M. T. Y. Boisboissel, sieur de Ploeuc

 

Vu la requête ci-devant, des pièces référées ci-jointes avec le consentement des parties intéressées, je requiers pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes, qu’il plaise à Monseigneur l’Evêque de Saint Brieuc permettre l’usage de la maison et dépendances mentionnée dans la dite requête aux sœurs ci-dénommées , aux charges ci-portées, pour que la nomination des sœurs qui seront employées à l’instruction des jeunes filles de Gausson et l’approbation d’icelles, sera à la disposition de Monseigneur et de ses successeurs

Fait à Saint Brieuc le 28 janvier 1733

Signé :  Micault, promoteur

 

Réponse de l’Evêque

Louis François par la miséricorde de Dieu et par la grâce du S.S., Évêque et Seigneur de Saint Brieuc, conseiller du Roy en ses Conseils, vu la requête ci-devant , et d’ autre part, avec toutes les pièces jointes , l’ensemble des conclusions de notre promoteur, désirant prouver qu’il est en nous, l’éducation chrétienne de la jeunesse de notre diocèse, nous avons permis et permettons par ces présentes, l’usage de la maison et dépendances mentionnée dans la dite requête

à honorables filles Marie Grosset et Henriette Rault, nous, confiant dans leur zèle et capacité pour l’instruction des jeunes filles de la trêve de Gausson de notre diocèse à sa charge, et de s’en acquitter fidèlement, à l’effet de quoi, nous leur accordons notre approbation pour tant et si longtemps qu’il nous plaira, nous réservant et  à nos successeurs de nommer et approuver les personnes que nous jugerons propres à cet emploi parce que les dites sœurs entretiendront en bon état et dues réparations la susdite maison et dépendances, et payeront  en outre chaque année la somme de 12 livres pour desservir la fondation pour laquelle la maison avait été léguée et comme la dite somme de 12 livres provenant de la ferme de la dite maison n’est pas proportionnée au service requis par la fondation d’une messe par semaine, nous avons réduit et réduisons le service à deux messes par mois, les deux derniers exceptés à chacun desquels il sera célébré une messe seulement

Donné à Saint Brieuc dans notre Palais épiscopal, sous notre seing, celui de notre secrétaire, sous le sceau de nos armes

Le 30 janvier 1733

Signé :  Louis François, Evêque et Seigneur de Saint Brieuc

La première école de filles en 1733
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Histoire des écoles

Publié le 3 Janvier 2019 par Michèle Harzo

Le 20 septembre 1667, les « honorables filles » Jeanne Grosset et Jeanne Boillevin avaient légué « à jamais et à l’avenir » à la fabrique de Gausson  une maison appelée « le petit couvent » joignante aux  « maison et jardin des Body » située au bourg de Gausson à charge  qu’une messe soit dite par semaine à leurs intentions par le prochain prêtre de la famille ou par tout autre, ces dits-prêtres pouvant jouir de la maison (elle devient donc le presbytère).

En 1733, Mademoiselle Dessalles Trézel désire donner une rente de 100 livres annuelles pour fonder une école charitable pour les jeunes filles de la trève de Gausson et pour le soulagement des malades.

Dans une lettre envoyée à  l’Evêque de St Brieuc, Toussaint Isaac de Boisboissel, recteur de Ploeuc, expose que  2 jeunes filles de Gausson, « Marie Grosset et Henriette Rault, sœurs dévotes de Moncontour, instruites auprès des dames Ursulines et des dames de la Croix sont disposées à apprendre aux jeunes filles, à lire et écrire le catéchisme et les prières,  à coudre et à faire des bas. »

Il demande qu’elles puissent occuper la maison léguée en 1667.

L’Evêque donne son accord, une école de filles ouvre donc à Gausson.

Histoire des écoles
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Ploeucois morts aux guerres

Publié le 11 Décembre 2018 par Michèle Harzo

le monument entre les 2 guerres

le monument entre les 2 guerres

Je viens de passer plusieurs semaines à renseigner la page "morts aux guerres - Ploeuc" de Généawiki.

https://fr.geneawiki.com/index.php/22203_-_Ploeuc-sur-Li%C3%A9_-_Morts_aux_guerres

J'ai trouvé une quarantaine de Ploeucois (nés dans la commune) non inscrits sur le monument aux morts. …  Dans la région, le critère pour y être inscrit  était d’avoir sa famille proche habitant la commune : la femme et les enfants pour ceux qui étaient mariés, ou les  parents (éventuellement des frères et soeurs).


Je n'ai pas trouvé de fiches (mémoire des hommes ou fiche matricule) pour 7 soldats de la guerre 14/18, pourtant inscrits sur le monument . (Si vous pouvez me donner un renseignement sur un de ces soldats, cliquez sur "contact" en haut de la page. Merci). 

Il s'agit de : 

  • J. Bertho (j’ai un Pierre (noté)  et  un François Jean (non noté) (l’appelait-on Jean tout court ?)
  • E Dréano  (rien)
  • Y. Eveillard   (j’ai un Jean (noté) et un François (non noté))
  • J. Godest (j’en ai 5 mais qui n’ont pas de rapport avec Ploeuc)
  • V. Hello (j’en ai 2 nés à Ploeuc mais ils ne meurent pas pendant la guerre de 14/18 / l’un part à Jersey, l’autre peut-être en Normandie..)
  • M. Tardivel (il y a 2 Tardivel M.) j’en ai un né en 1893, dcd en 1918, je ne trouve pas l’autre
  • P.M. Turmel il y en a 4 sur le monument, je n’en ai trouvé que 3 (nés en 84,91, 95)

J'ai un doute sur :

  •  Jean Marie David, né en 1873,  dcd à St Quay Portrieux ?
  •  Y. Jarnet  (inscrit sans doute récemment ) il est mobilisé le 4/8/1914 et décède à Ploeuc le 28/12/1914
  • J.B. Hervé , né en 1890, ses parents sont dcd pour le conseil de révision, il disparait en Champagne (sans précision de lieu exact), des renseignements sont demandés à la mairie de  Ploeuc en 1924
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Les Gaussonnais qui ont eu la croix de guerre

Publié le 7 Décembre 2018 par Michèle Harzo

avec étoile de bronze
Pierre Baleine
Alexandre Coeuret
Eugène Gloux
Jean Baptiste Haméon
Ambroise Leverger
Jean François Moisan
Alexandre Rault (2 étoiles)
Jean Baptiste Rault
Auguste Robert
Pierre Vallée

avec étoile d’argent
Pierre Allo
Albert Mauvieux
Albert Rault

 avec palme
Alexandre Fouché
Alexandre Rebours
Eugène Sadaune

Légion d’honneur, croix de guerre avec palme, une étoile vermeil, une étoile de bronze

Joseph Lesturgeon

La croix de guerre 1914-1918 est une décoration militaire attribuée pour récompenser l'octroi d'une citation par le commandement militaire pour conduite exceptionnelle au cours de la Première Guerre mondiale.

Durant la Première Guerre mondiale, le besoin de créer une récompense pour les combattants s'est fait sentir très rapidement. Il existait bien la « citation à l'ordre du jour », mais ce n'était qu'un témoignage écrit, dans les communiqués, les états de service et le livret militaire. Cette décoration administrative devait laisser place à un signe distinctif clair et visible, qui permettait au chef de décorer les plus vaillants de ses soldats sur les lieux même des combats.

La croix de guerre est conférée de plein droit aux militaires des armées de terre et de mer, français ou étrangers, qui ont obtenu, pour fait de guerre pendant la durée des opérations contre l'Allemagne et ses alliés, une citation à l'ordre d'une armée, d'un corps d'armée, d'une division, d'une brigade. Elle est également conférée en même temps que la Légion d'honneur ou la médaille militaire aux militaires ou civils non cités à l'ordre, mais dont la décoration a été accompagnée, au journal officiel, de motifs équivalant à une citation à l'ordre de l'armée pour action d'éclat. 

  • Étoiles
    • Citation à l'ordre du régiment : bronze
      Citation à l'ordre de la brigade : bronze
      Citation à l'ordre de la division : argent
      Citation à l'ordre du corps d'armée : vermeil
  • Palme
    • Citation à l'ordre de l'armée : bronze
      citations à l'ordre de l'armée : argent
    • extrait de la page : https://fr.wikipedia.org/wiki/Croix_de_guerre_1914-1918_(France)
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