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gausson.histoire.overblog.com

Découvrez le livre qui relate l'histoire de la commune de Gausson (22).

1908 : cotisez à la cagnotte pour le puits

Publié le 23 Décembre 2019 par Michèle Harzo

1908 : cotisez à la cagnotte pour le puits
1908 : cotisez à la cagnotte pour le puits

Autrefois, l’eau était précieuse. Il fallait aller la chercher au fond du puits…mais tout le monde n’en avait pas ! Alors, dans certains villages, on avait aménagé une fontaine, située en contrebas et la côte était dure avec les deux seaux calés dans une carrée en bois.

En 1908, la Commune décide l’installation d’un puits sur la place du Bourg.

On organise une souscription. Chacun donne selon ses moyens : entre 5 et 20 francs. (cinq francs = environ 2 kg  de beurre)

Il est étonnant qu’il ait été construit en lieu et place de l’ancien cimetière. (transféré en 1889)

Comme l’église est construite sur une butte, il ne devait pas être très performant car il disparaît assez rapidement. On ne le voit plus sur les cartes postales représentant  le monument aux morts. (construit en 1923).

On l’aperçoit sur une carte postale ancienne, vers 1910. (flèche)

1908 : cotisez à la cagnotte pour le puits
1908 : cotisez à la cagnotte pour le puits
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Les routes du département des Côtes du Nord (Côtes d’Armor) en 1853

Publié le 15 Décembre 2019 par Michèle Harzo

photo prise aux Archives 22
photo prise aux Archives 22

photo prise aux Archives 22

Pas facile  de circuler à cette époque.

On peut voir que pour aller de Loudéac à Saint Brieuc, il fallait passer par Saint-Caradec  pour récupérer  la  route qui reliait Pontivy à Uzel (D74).

La route actuelle qui va de l’Hermitage à Loudéac (D700 ) n’apparait pas alors qu’on voit deux petites routes qui partent de Ploeuc, l’une vers Uzel (D81), l’autre vers Langast (D22).

La route qui relie Loudéac à Lamballe était  très importante,  elle reliait  Quiberon à Saint Malo, en passant par La Motte, Plouguenast et Moncontour.

Attention : dans l’arrondissement de Loudéac, il ne faut pas confondre les routes avec le contour des cantons  (traits verts)

Il existait sans doute  quelques chemins mal empierrés, peu carrossables.

 

Ce n’est que dans les années 1860 qu’on va aménager des routes, par exemple :

1858 : construction de la route St Brieuc, Trégueux, Plédran, St Carreuc, Ploeuc, prolongée en 1862 vers Gausson, Plouguenast

1862 : route Gausson – Loudéac (D700) (mais jusqu’au début du 20ème siècle, la municipalité demandera son achèvement)

1868 : route Moncontour / Corlay (passant par  Plémy, Gausson, L’Hermitage, Uzel, Merléac)  (D44)

 

A cette époque, à Gausson comme ailleurs , le besoin de circuler se fait plus pressant.

Chaque année, la commune établit la liste des routes à ré-empierrer.  Elle fait alors une demande de classement et donc de subvention pour leur « enrochement » et leur entretien.     (archives 22 : 3 O 1808 / 1939 )

Une partie du travail est effectuée par les Gaussonnais qui paient leurs impôts locaux sous forme de journées de prestations (il fallait casser une ligne de plusieurs mètres de grosses roches à la massette). La mise en œuvre est faite par les employés communaux.

 

On peut également voir sur la carte l’évolution de la population : Gausson 2323 habitants, 630 h aujourd’hui,  Loudéac 6865 h contre 9600 , Plouguenast 3442 h /2500 h, Saint-Brieuc 11 382h /45 000 de nos jours (les premiers chiffres sont ceux  du recensement de 1836, les seconds de 2016-INSEE-chiffres arrondis)

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1889 : on déplace le cimetière

Publié le 8 Décembre 2019 par Michèle Harzo

1889 : on déplace le cimetière
1889 : on déplace le cimetière
1889 : on déplace le cimetière

Nous, Sous-Préfet de l’arrondissement de Loudéac

Vu en date des 10 mars et 21 avril 1889, les délibérations par lesquelles le conseil municipal de Gausson a voté

1°) la translation, dans un terrain exposé au nord et situé à 100 mètres des habitations du bourg, du cimetière actuel, devenu insuffisant et qui est placé au centre du bourg, près de l’église

2°) l’acquisition des terrains prévus pour l’emplacement du nouveau cimetière et les fonds nécessaires à l’appropriation complète de cet emplacement

Vu en date du 21 avril 1889, le procès-verbal d’expertise dressé par le Sieur Jarnet, par nous désigné, constatant que les deux parcelles à acquérir ont une contenance totale de 70 ares et 60 centiares et une valeur de 35 Fr l’are.

Vu en date du 24 avril 1889, les deux promesses sous seings privés, par lesquelles les sieurs Carro et Gicquel consorts s’engagent à céder les dites parcelles à la commune pour le prix fixé, à savoir,

Carro, parcelle n° 15 section B – contenance de 19 a 80 ca, prix 693 Fr

Consorts Gicquel, partie de parcelle n°16 section B, contenance 10  a 80 ca : prix : 378 Fr

Vu le plan des lieux

Vu en date de 21 ami 1889 le procès-verbal, sans observations de l’enquête de commodo et incommodo à laquelle il a été procédé

Vu l’avis favorable de M. Jollivet, commissaire enquêteur

Vu les plans et devis des travaux à exécuter, lesquels sont prévus pour 686 Fr

Vu la liste de souscriptions volontaires s’élevant à la somme de 128 Fr50

Considérant que la translation du cimetière actuel s’impose, tant pour les motifs déduits par le Conseil Municipal qu’en exécution du décret du 23 prairial an XII et de l’ordonnance du 30/12/1843

Considérant que le terrain choisi convient sous tous rapports, qu’aucune objection n’est faite au sujet de son acquisition et de l’installation du nouveau cimetière

Considérant que la commune possède dès maintenant des ressources supérieures aux dépenses résultant des votes du Conseil Municipal

Que des crédits spéciaux, s’élevant à 1771 Fr, sont inscrits aux chapitres additionnels de 1889

 

Somme d’avis que la commune de Gausson soit autorisée

1°) à transférer son cimetière dans les terrains désignés aux pièces sus-visées

2°) à acquérir ces terrains à l’amiable aux prix acceptés par les parties

Que les plans et devis sus-visés soient approuvés et que les travaux qu’ils prévoient soient exécutés par voie de gré à gré

Que la liste des souscriptions volontaires soit rendue exécutoire

En sous-préfecture, à Loudéac, le 27 mai 1889

Signé le Sous-préfet

 

Le cimetière devant l'église de Gausson vers 1880

Le cimetière devant l'église de Gausson vers 1880

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2018 : Une seule école à Gausson

Publié le 1 Décembre 2019 par Michèle Harzo

Historique des écoles

Historique des écoles

En 1984, les communes de Gausson et de Plouguenast s’associent pour former un RPI  (Regroupement Pédagogique Intercommunal), l’effectif des élèves est globalisé puis réparti dans chaque niveau. C’est une organisation qui permet d’alléger le nombre de cours par classe.

En contrepartie, chaque commune doit financer le déplacement des enfants d’une commune à l’autre, au prorata du nombre d’élèves.

En 2018, la direction de l’Ecole Catholique des Côtes d’Armor décide de fermer l’école Sainte Thérèse. Le conseil municipal, après d’âpres discussions avec les parents d’élèves de l’école publique, choisit d’arrêter le RPI avec Plouguenast et d’accueillir tous les enfants dans une seule école dite « communale » (mais qui est en fait l’école publique).

La municipalité fait aménager une magnifique salle de classe maternelle à l’étage de l’ancien restaurant.

Avec la création des CP dédoublés (=> moins de postes pour les autres écoles) et le fait que la décision de suppression du RPI n’ait sans doute pas été très bien acceptée par l’Inspection de l’Education Nationale, on n’octroie que deux postes « et demi » à Gausson.
Il y a donc trois institutrices, le matin et seulement deux l’après-midi : ces dernières se répartissent les enfants de la 3ème classe.

Cette situation pose déjà quelques problèmes pendant l’année 2018-2019 (effectif : 54 élèves).
La municipalité décide de rénover l'école primaire en créant une cloison vitrée entre les deux classes pour que l’institutrice puisse avoir l’œil sur tous les enfants.

L’effectif augmente en 2019 : on compte 60 élèves (accueil des petits de 3 ans).
L’après-midi, chaque institutrice doit donc gérer 30 élèves répartis sur 4 niveaux ! Les grands du CM2 rejoignent les enfants de maternelle (petite, moyenne et grande sections), l’institutrice de CP, CE1, CE2 doit accueillir les CM1. Elles ont donc 4 niveaux à assurer.

Fin novembre 2019 : les parents d’élèves se mobilisent pour obtenir un troisième poste à temps complet. Une pétition circule dans la commune pour les soutenir.

Elle est mise en ligne pour les personnes qui désirent participer à l’action.

http://chng.it/CHtxp9VbYF

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1935 : fermeture de l’école de la Cour

Publié le 24 Novembre 2019 par Michèle Harzo

fermeture de la 2ème classe de l'école des filles de la Cour
fermeture de la 2ème classe de l'école des filles de la Cour

fermeture de la 2ème classe de l'école des filles de la Cour

En 1931, on recense 1229 habitants à Gausson.

Après l’ouverture de l’école Saint Nicolas (1892) et celle de l’école Sainte Thérèse (1927),  le nombre d’enfants accueillis à l’école publique diminue. En 1933, on ne compte plus que 42 élèves (garçons et filles).

Malgré les protestations du Maire, deux classes sont supprimées (une chez les filles en 1934 et une chez les garçons en  1935). Tous les enfants sont alors regroupés dans l’école de garçons.

 

Les bâtiments de l’école de la Cour vont rester inoccupés pendant plusieurs années.

Pendant la guerre 39/45, douze familles de réfugiés de l’Ile de Groix, victimes des bombardements, sont prises en charge par la Commune (CM du 22/5/1945). Elles sont hébergées par les habitants mais viennent prendre leurs repas dans cette maison qu’on appelle la « maison du paysan ».

 A la fin de la guerre, des prisonniers de l’armée allemande l’occuperont, surveillés par des Gaussonnais rentrés des camps. Ils seront employés à empierrer les routes.

En 1950, elle sert de salle des Fêtes et de salle de réunion.

Elle est mise en vente le 2 août 1957. Achetée par le maire, Ange Marsoin, il la fait démolir et en fait construire une neuve.

 La « classe  des petits» construite en 1871 est la maison actuelle de la famille Duval.

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Historique de l’école Sainte Thérèse : 1927-2018

Publié le 17 Novembre 2019 par Michèle Harzo

L' école Saint Thérèse de Gausson en 2018

L' école Saint Thérèse de Gausson en 2018

La maison a été vendue par M. et Mme Gloux à l’Association catholique des chefs de famille et d’éducation populaire de Gausson, le 18 avril 1926.

Elle a été ouverte par Anne-Marie Baudic, le 30 décembre 1926. C’était une religieuse de la congrégation des sœurs du St Esprit mais à cette époque, elle devait enseigner en habit civil.

Située près du ruisseau de Marseille (*), la maison était très humide. On fit de grands feux pour l’assécher mais les murs furent très vite noircis par la fumée. Il fallut donc les blanchir avant de permettre l’accueil des enfants en février 1927.

 En 1930, la classe des petits est trop exigüe pour le nombre d’élèves. Des bénévoles abattent le mur de séparation et une cloison en planches est montée. En avril 1931, Anna Morin apporte son aide aux religieuses qui instruisent 115 petites filles.

En 1961, la Congrégation des Sœurs du Saint Esprit est remplacée par celle des Sœurs de Saint Joseph établie à Plouguenast. Elles dirigeront l’école jusqu’en 1992.

Depuis cette date, ce sont des laïcs qui assurent l’enseignement.

Une convention (contrat simple) est signée avec l’Etat (CM du  16/2/1966) puis un contrat d’association.

Les  classes sont mixtes depuis 1965. A la fermeture de l’école Saint Nicolas en 1974, les enfants sont accueillis à l’école Sainte Thérèse.

 

Au fil du temps, le nombre d’élèves diminue. En 2017, deux institutrices enseignent à une trentaine d’enfants. La direction de l’Ecole Catholique des Côtes d’Armor décide de fermer l’école à la fin de l’année scolaire 2017/2018.

 

(*) origine du nom du lieu-dit « Marseille » : (voir cadastre de 1825)

On trouve dans les registres des années 1660, la naissance de plusieurs enfants de Charles Marseille et de Jacquette Thomas. On peut supposer qu’à l’époque, on disait qu’on allait « chez Marseille » et que le nom de la maison  (située juste à la sortie du bourg) a perduré, malgré que la famille soit partie s’établir à Plouguenast. (à relier avec d’autres hameaux comme la Ville es Roullé ou la Ville es Rio, qui eux-aussi portent le nom de leurs habitants)

cadastre de 1825

cadastre de 1825

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Feu vert pour l’ouverture de l’école Saint Nicolas : décembre 1891

Publié le 10 Novembre 2019 par Michèle Harzo

Feu vert pour l’ouverture de l’école Saint Nicolas : décembre 1891
Feu vert pour l’ouverture de l’école Saint Nicolas : décembre 1891

Lettre de l’Inspecteur Primaire de Loudéac

Loudéac le 7 décembre 1891

Monsieur l’Inspecteur d’Académie

J’ai l’honneur de vous informer que j’ai visité à nouveau, le 2 décembre, le local de l’école libre de Gausson.

Les murs sont à peu près secs, l’eau croupissante qui emplissait les abords de l’école et la cour de récréation, a disparu grâce aux travaux exécutés.  Je ne vois plus de motif sérieux à opposition.

Veuillez agréer, ….

Signé : L’Inspecteur primaire / Bréville

 

Lettre du Maire de Gausson, Ludovic Carro

Gausson le 9 décembre 1891

Monsieur l’Inspecteur d’Académie

J’ai l’honneur de vous écrire relativement à la déclaration d’ouverture d’école privée qui m’a été faite par Monsieur Biard, le 30 novembre dernier.

Cette école étant saine, et dans les conditions légales, je n’ai aucun motif pour m’opposer à son ouverture.

Daignez agréer, ….

Le Maire de Gausson /  Signé : Carro 

 

L’école de garçons de Saint Nicolas va fonctionner jusqu’en juillet 1974.

Les anciens se souviennent de :

  • l’abbé Louis Dolédec  (arrivé en 1925 à Gausson) qui fonda la fanfare, qui animait toutes les manifestations de la paroisse (fête religieuses, processions, kermesses…)
  • l’abbé Sort qui entrainait « l’ Etoile gaussonnaise », le club de football, qui réussit à se hisser en 1ère division en 1933. Il animait également la troupe de théâtre qui monta sur scène jusque dans les années 1970
  • puis vinrent l’abbé Ribault et l’abbé Gauthier, qui fut le dernier prêtre-instituteur à Gausson.
  • Il fut remplacé par M. Arsène Chrétien en 1961
La fanfare dans les années 30, sur les marches de l'école St Nicolas (à gauche, l’abbé Raulic, au milieu, l’abbé Dolédec, à droite l’abbé Le Cornet)

La fanfare dans les années 30, sur les marches de l'école St Nicolas (à gauche, l’abbé Raulic, au milieu, l’abbé Dolédec, à droite l’abbé Le Cornet)

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Novembre 1891: un mois avant l'ouverture de l'école Saint Nicolas

Publié le 3 Novembre 2019 par Michèle Harzo

Novembre 1891:  un mois avant l'ouverture de l'école Saint Nicolas

Lettre de l’Inspecteur Primaire à l’Inspecteur d’Académie

 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie

Dans l’enquête que j’ai faite le 16 novembre dernier à Gausson, à l’effet de voir si le Frère, en (Instituteur ?) publique (public ?) de cette commune, tenait, au presbytère, une école privée.

 

J’ai constaté qu’il ne donnait que des leçons particulières, ne recevant qu’un élève à la fois.

Les 10 ou 12 enfants à qui il donnait des leçons dans le cours de la journée, se réunissaient dans la cour du presbytère pour y attendre leur tour et sans surveillance

 

L’Inspecteur  primaire

Saint Brieuc le 5 décembre 1891

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1891 : demande d'ouverture de l'école privée de Gausson

Publié le 27 Octobre 2019 par Michèle Harzo

1891 : demande d'ouverture de l'école privée de Gausson
1891 : demande d'ouverture de l'école privée de Gausson

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1906 : les enfants jouent dans la boue

Publié le 19 Octobre 2019 par Michèle Harzo

1906 : les enfants jouent dans la boue
1906 : les enfants jouent dans la boue
1906 : les enfants jouent dans la boue

Il fallait être motivé pour aller à l’école en 1906.

Dans la lettre que la directrice envoie à l’Inspecteur primaire, on peut constater que le Maire ne souhaite pas consacrer beaucoup d’argent à l’amélioration des locaux de l’école des filles.

On y lit :

Le chemin d’accès à l’école n’a été que partiellement empierré. On a juste jeté quelles pelletées de pierres sur un fond de terre argileuse.  Dans la cour de récréation, les enfants pataugent dans la boue d’une épaisseur assez considérable.

Le logement des institutrices est dans un triste état : les portes ne ferment pas, les murs sont tellement crevassés que le vent s’engouffre partout.

Et quand la directrice demande au Maire quand les travaux promis vont enfin être réalisés, il lui répond de manière fort peu polie !

 

L’Inspecteur primaire transmet cette lettre au Préfet et à l’Inspecteur d’Académie. Il se plaint de l’inertie du Maire (Mathurin Le Helloco)  mais également de celle  du secrétaire de mairie (cheville ouvrière de la commune) qui n’est autre que l’instituteur de l’école de garçons (Yves Le Léard)

 

Pour mémoire, rappelons-nous que les routes n'ont été goudronnées que dans les années 1960. Une amie, née vers 1950, (elle tient l'ardoise) me racontait qu'elle préférait aller à l'école en passant à travers champs plutôt que d'utiliser la route qui était creusée d'ornières pleines de boue. Si on regarde la photo de classe de 1958, on peut voir que la plupart des fillettes portent des sabots. (les bottes en caoutchouc sont arrivées un peu plus tard)

1906 : les enfants jouent dans la boue
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