Lettre de Sœur Joseph du Sacré-Cœur au Préfet
Monsieur le Préfet
Lorsque j’ai eu l’honneur de vous voir dans votre cabinet, j’étais incomplètement documentée sur les écoles que vous proposiez de laïciser.
Je viens aujourd’hui préciser les situations.
Nous maintenons nos intentions touchant l’école de la Motte car nos droits sont les mêmes qu’en 1903. Quand la commune de Plélo aura rempli ses obligations à notre égard, nous quitterons l’établissement.
Monsieur de Couëssin se réserve de faire valoir ses droits sur le local scolaire de Plédran bâti postérieurement à la donation mais sur le terrain donné par le fondateur.
A Plussulien et à Gausson, nos droits s’étendent à tout l’établissement. Les agrandissements et améliorations ont été le fait d’initiatives privées ou de la Congrégation qui, à Plussulien, se charge même des impôts et réparations. Les classes font d’ailleurs partie intégrante de la communauté et ne sauraient en être disjointes. Il nous serait donc impossible d’en concéder la jouissance aux institutions laïques.
J’ai tenu à vous en informer au plus tôt, afin que l’Inspection académique prenne des mesures en conséquence. Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’hommage de mon profond respect.
Cette lettre interroge sur la notion de « propriété » des institutions religieuses.
A qui appartient un bien qui a été construit grâce aux dons de toute une population ?
Rappel des pages consacrées à ce sujet
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