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Une école peu accueillante

Publié le 13 Avril 2019 par Michèle Harzo

lettre de l'institutrice de l'école de filles de la Cour

lettre de l'institutrice de l'école de filles de la Cour

Novembre 1906, Madame Le Floch, institutrice à Gausson, se plaint auprès de Monsieur l’Inspecteur de Loudéac, de l’insalubrité de  l’école des filles.

 

J’ai l’honneur de vous faire connaître que lors de l’adjudication des travaux pour la maison d’école des filles, Monsieur le Maire avait formellement promis que les réparations seraient complètement achevées au plus vite.

Jusqu’ici, peu de chose a été fait ; le chemin qui mène à l’école n’a été empierré que dans sa dernière moitié. Dans la première moitié, qui aboutit à la grand’route, une couche de pierres aussi peu épaisse que possible avait été mise sur une épaisseur de 30 à 40 centimètres de terre argileuse. Le travail devenait moins coûteux, ce qui était un avantage aux yeux de la municipalité. Tout alla bien pendant les beaux jours, mais quand vinrent les pluies, les pierres disparurent dans la boue, de sorte qu’actuellement l’école est moins abordable que jamais.

Il en est de même pour la cour de récréation où aucune pierre n’a été déposée. Une quantité de terre jetée sur un fond qui avait bien besoin d’être empierré, laisse la cour dans un état lamentable. Les élèves pataugent continuellement dans une boue d’une épaisseur assez considérable.

Quant aux autres réparations, elles restent à faire. Il y a dix jours, les ouvriers vinrent poser quelques planches dans une des chambres. Depuis, ils n’ont pas reparu.

En un mot, les travaux n’avancent pas. L’humidité de la saison ne nous permet  pourtant pas de conserver notre santé dans une habitation où, (comme je vous l’ai dit dans deux précédents rapports), les portes ne ferment pas et où les murs sont tellement crevassés que le vent s’engouffre partout.

Si je m’adresse à Monsieur le Maire pour lui demander si  les ouvriers vont bientôt continuer les travaux commencés, il me répond de façon fort peu polie.

J’avais pensé que les travaux commencés, ils se termineraient au plus vite. Est-ce tout ce que nous devons espérer ?

Signé : C Le Floch

A Gausson le 23 novembre 1906

Une école peu accueillante
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