Une réclamation est déposée le 9 juin 1910 devant le Conseil de Préfecture.
Mrs Fairier et Marjot dénoncent les fait suivants, ils prétendent : (extraits)
- qu’à la dernière heure, les sieurs Dieulesaint et Coeuret ont fait distribuer une circulaire déloyale et placarder une affiche diffamatoire auxquelles ils n’ont pas pu répondre
- que l’écart des voix (20 et 11) qui les séparait de la majorité était de nature à leur faire penser qu’ils auraient pu être élus si ces manœuvres n’avaient pas été exercées…
- que des menaces de coups auraient été faites à un de leurs distributeurs de bulletins et que de nombreux électeurs auraient été contraints de voter pour les sieurs Dieulesaint et Coeuret…
Mrs Coeuret et Dieulesaint répondent aux accusations, ils affirment :
- que leurs candidatures étaient bien connues
- que l’affiche n’a été apposée le dimanche matin qu’en raison du mauvais temps
- qu’aucun distributeur de bulletins n’a été menacé et qu’ils n’ont contraint personne à voter pour eux et qu’ils se chargent de prouver que c’est le contraire qui a eu lieu
Le Conseil de Préfecture décide que :
- les protestataires n’apportent aucune preuve à l’appui de leurs dires
- la circulaire et l’affiche incriminées n’excèdent pas les limites de la polémique électorale et qu’il n’y a pas lieu de les considérer comme ayant porté atteinte à la sincérité de l’élection….
La protestation des sieurs Marjot et Fairier est donc rejetée.